dimanche 21 mai 2017

L'homme qui haïssait le bien de Sébastien Bohler

Tome 2 ▼


Le crime était une maladie. On a découvert le traitement.
Qu'y a-t-il dans la tête de Franck Corsa, le psychopathe le plus dangereux de France ?
Pour la première fois, grâce aux progrès fulgurants de l'imagerie cérébrale, quelques scientifiques peuvent le savoir. Ils proposent alors un marché au prisonnier : effacer les causes du mal dans son cerveau par une opération chirurgicale jamais tentée à ce jour.
Lorsque Corsa se réveille, il n'est plus le même homme. Bonté, compassion, douleur : toute une gamme de sentiments humains lui est brusquement révélée.
Seul problème : être un homme bon ne faisait pas partie de ses plans.

Note : 15/20

Je remercie tout d'abord les éditions Robert Laffont pour ce livre. Je peux dire que, dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture grâce à ce bouquin. Je dois préciser que je n'avais pas lu le premier tome, Neuroland, mais cela n'a pas nui à ma compréhension de l'histoire. Certes, il y a beaucoup de références au premier tome, mais justement, c'est ce qui fait que l'on comprend facilement et rapidement de quoi il est question.
J'avais envie de lire ce livre car je trouvais l'idée présentée dans le résumé originale et intrigante : et si, en effet, la psychopathie était due à un problème cérébral observable et quantifiable (et donc soignable...) ? Les explications fournies dans le livre étaient vraiment bien amenées et facilement compréhensibles malgré leur caractère scientifique.
A côté de cela, beaucoup de questions d'éthique sont aussi soulevées dans ce roman. Imaginez le problème : comment la famille d'une victime d'un criminel pourrait-elle accepter que celui-ci soit remis en liberté car il serait soi-disant "guéri" ? Comment être sûr qu'ils ne recommenceraient pas ? Et où trouver l'argent qui permettrait de soigner ces psychopathes ? Et quand il est question d'argent, la question du profit n'est jamais loin... Jusqu'où certaines personnes peuvent-elles aller pour cela ? Âmes sensibles s'abstenir, les réponses sont parfois dures à lire.
En dehors des intrigues politiques qui pourraient être tout à fait réelles, le personnage de Franck Corsa a un côté complètement surréaliste : dans le dernier tiers du livre, j'avais l'impression de lire le scénario d'un film d'action américain (genre avec Tom Cruise), les pages enchaînant les clichés les uns après les autres, à outrance. Est-ce une volonté de l'auteur pour décrédibiliser son livre, pour faire oublier au lecteur toutes les horreurs humaines (qui sont, elles, vraisemblables) du début ? Peut-être...

Votre avis ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire