jeudi 4 mai 2017

Fairy Oak, tome 1 d'Elisabetta Gnone

Tome 1 ▼


Depuis plus de mille ans, quand sonne minuit, dans les maisons de Fairy Oak se produit un fait magique : de minuscules fées lumineuses racontent des histoires d'enfants à des sorciers aux bons yeux émus et attentifs.
Insolite n'est-ce pas ?!
Chacun sait que les fées et sorcières ne s'entendent pas bien et que les sorcières n'aiment pas du tout les enfants.
Mais nous sommes dans la Vallée de Verte-Plaine, dans le village de Fairy Oak, et ici, les choses se passent toujours un peu différemment...

Note : 15/20

Comme le laissent présager la couverture et le sous-titre du livre, Fairy Oak raconte l'histoire de deux jumelles, Vanilla (surnommée Babou) et Pervinca (surnommée Vi), âgées de 9 ans au début du récit. Celles-ci sont toujours accompagnées par leur "fée-nounou", Féli (ou plutôt Silebonheurestlàtoiféelivreusedebonheurmeloffriras, j'y reviendrai) qui doit, chaque jour, à l'"Heure du Récit", faire un compte-rendu détaillé de la journée des jeunes filles à leur tante, la grande sorcière Lalla Tomelilla.
Dès les premières pages du livre, on se retrouve plongé dans l'univers insolite de Fairy Oak (le village du Chêne Enchanté). Il s'agit d'un village ancien où cohabitent créatures magiques, sorciers et humains, où chacun respecte certaines règles ou suit certaines traditions (le rituel du dimanche matin par exemple). L'univers développé par Elisabetta Gnone est bien pensé et bien construit et on s'en imprègne petit à petit, au fil de notre lecture. Il n'y a pas de description détaillée au début qui explique tout de A à Z : le lecteur doit découvrir et comprendre de façon intuitive (les explications viennent plus tard).
J'ai trouvé que Fairy Oak était une histoire fraîche, tout en légèreté. Il y a quand même des moments plus sombres, du suspense et de la tension mais tout est bien équilibré. J'ai également beaucoup aimé comment sont décrits les sentiments, les liens qui unissent les différents personnages : ils ne sont pas vraiment dits mais sont plutôt donnés à ressentir. Que ce soit entre les deux jumelles, entre Féli et Lalla, entre les différentes fées, entre Shirley et M. Poppy, etc., il y a à chaque fois quelque chose de très émouvant.
Il y a néanmoins un petit bémol pour moi : de temps en temps, il y a certains mots inventés, certes compréhensibles puisqu'il s'agit de combinaisons de mots existants (serretoimoncoeur, ourkableu, millepince, etc.) mais néanmoins dérangeants, lors de la lecture. Il faut faire un effort pour couper ces longs mots aux bons endroits et cela freine un peu la lecture. Les noms des fées sont aussi construits sur ce principe là mais à un niveau plus élevé. Heureusement, ce sont leurs surnoms qui sont les plus souvent utilisés (Fildelonde pour Aufluidefildelondefilentdouzedouxombles ; Ellefleur pour Bellefleurdebonheuràlabonneheurefleurira ; Prud pour Prudencecarmonpetitdoigtmadit ; Nance pour Souvenancedemoigardezcommemoisouvenancedevous ; etc.).
Pour terminer, il faut aussi dire quelques mots sur le livre en soi, en tant qu'objet : il est juste magnifique. L'histoire est parsemée de très jolis dessins en noir et blanc que l'on savoure tout au long de la lecture et le livre comprend également deux livrets graphiques en couleur qui sont superbes.

- Bonjour. Je me nomme Silebonheurestlàmoiféelivreusedebonheurvousloffrirai et je suis la fée-nounou que vous avez demandée au Grand Conseil ! dis-je à la vieille dame qui était apparue à la porte.
[...]
- Ravie de te rencontrer, Féeliseuse, je veux dire Tuletrouveras... Bref, sois la bienvenue. Fais-toi voir, tu es encore plus belle que je l'imaginais. Je t'en prie, installe-toi sur ce doux moelleux à la cerise, je viens de le sortir du four et il est encore tiède.

Le dimanche matin à Fairy Oak, les pêcheurs du village avaient coutume de laisser, sur le seuil des maisons, un panier de poisson frais, les meuniers, une miche de pain odorante, les laitiers, une pinte de lait tout juste trait, les grands-mères, une part de gâteau qu'elles avaient confectionné, la fleuriste, un petit bouquet de fleurs qui embaumaient, les paysans, un sachet de fruits et une boite d’œufs encore tièdes, et les menuisiers, une pince à linge sur laquelle ils avaient sculpté le visage de l'un des habitants de la Vallée, de sorte que le linge étendu ressemblait à une Fairy Oak miniature. 


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2 commentaires:

  1. Le livre me tente pas mal d'autant que la courveture est superbe. Cette histoire de mots inventée est amusante même si j'imagine fort bien que cela perturbe la lecture.

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    1. Oui et les illustrations à l'intérieur sont aussi magnifiques :)
      Pour les mots, j'ai commencé le tome 2 et je m'y suis habituée maintenant ^^

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