Châtiments de Hans Koppel

Quand Ylva ne rentre pas à la maison un soir après le travail, Mike, son mari, ne s'inquiète pas outre mesure.
Sans doute est-elle allée boire un verre avec des collègues.
Mais, au fil des heures, l'angoisse le pousse à prévenir la police, qui voit en lui le suspect numéro un.
Ce que tout le monde ignore est qu'Ylva est retenue en otage à quelques mètres de chez elle, par un couple récemment installé dans le quartier.
Enfermée dans leur cave, elle est quotidiennement soumise à la torture.
Car Ylva doit souffrir. Elle doit payer. Comme tous les autres.

Note : 14/20

J'ai acheté ce livre en librairie en me basant simplement sur le résumé. Je trouvais que l'histoire avait du potentiel et qu'il y allait avoir du suspense. Eh bien pas vraiment : l'idée était bonne mais selon moi, elle a mal été exploitée. Et c'est assez frustrant d'avoir cette sensation de "pas assez" : pas assez de tension, pas assez de psychologie, pas assez de profondeur, etc. Alors que l'écriture de Hans Koppel est vraiment intéressante ! Notamment la construction du livre : le 2e chapitre est la reproduction de l'introduction d'un cours universitaire sur la psychologie d'une victime face à son agresseur, avec à la fin une liste des points que le professeur va aborder dans son cours. Ensuite, ces intitulés sont repris au début de certains chapitres (ceux qui parlent d'Ylva) avec une explication qui fait écho à ce que l'on va lire dans le chapitre à propos d'Ylva. Mais j'ai trouvé que, en proposant les points de vue de beaucoup de personnages, l'histoire s'éparpillait et perdait en intensité. J'aurais peut-être préféré qu'on se concentre sur Ylva et sur Marianne et Gösta, le couple qui a décidé de se venger. L'auteur évoque les tensions que la présence d'Ylva suscite au sein du ménage (Marianne devient jalouse) mais elles ne sont pas vraiment développées et cela est dommage. En bref, "Châtiments" n'est pas un mauvais livre mais j'ai été déçue car j'en attendais plus. C'est peut-être aussi la faute du résumé car je viens de me rendre compte qu'il y avait un autre résumé qui dévoile une grosse partie de l'histoire mais qui est peut-être plus proche de la réalité du livre...

- Quand les lecteurs reposeront le magazine, je veux qu'ils comprennent que cette tragédie pourrait toucher n'importe lequel d'entre nous, famille ou ami, à tout moment, expliqua Calle. Je veux qu'ils ressentent le besoin de serrer très fort contre eux leurs proches et leurs meilleurs amis.

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